La profession de sage-femme, comme tout métier a fait face à de nombreuses évolutions. En effet, depuis 2014, la formation de sage-femme a été reconnue au grade master puisque le diplôme s’obtient suite à 5 ans d’études. En 2017, les infirmiers ou élèves-infirmiers peuvent désormais accéder à des passerelles pour intégrer une école de sage-femme en deuxième ou troisième année.
D’autre part, suite au passage de la loi HPST du 21 juillet 2009, les sages-femmes ont vu leur champ d’action s’élargir avec l’autorisation d’effectuer un suivi gynécologique auprès des femmes en bonne santé et de prescrire et d’administrer tout type de moyens contraceptifs. Également, elles peuvent depuis 2016, procéder à des interruptions volontaires de grossesse médicamenteuse (IVG) et réaliser des dépistages, des diagnostics de grossesse ainsi que pratique la rééducation périnéale.
Les sages-femmes ont le ressenti que les conditions de suivi et de la surveillance de la grossesse, de l’accouchement et du suivi post-natal accentuent la surmédicalisation. Et pour cause, 99% des accouchements se déroulent à l’hôpital avec 75% des mamans accouchent sous péridurale. Cependant, 1 femme sur 4 se sent dépossédée de son accouchement. On peut donc se demander si le respect de la sécurité peut- être associée à l’éthique. Les sages-femmes protestent contre cette déshumanisation et contre cette vision de rentabilité et d’efficacité qui prend le dessus sur l’aspect émotionnel et parfois même sur le traitement qui est apporté aux femmes.
Ce constat a donc permis la création des maisons de naissance afin que les mamans ainsi que les sages-femmes puissent retrouver le naturel de l’accouchement dans des conditions sécurisées.
Enfin, suite au Ségur de la santé en juillet 2020, il a été annoncé qu’un projet de loi pourrait faire évoluer les compétences des sages-femmes.