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Être sage-femme aujourd'hui

Posté sur4 années auparavant

Le rôle de la sage-femme reste inchangé mais la profession a évolué avec le temps, tout comme elles ! Leurs mentalités se sont affirmées et bien que cela reste avant tout un métier de passion, elles ont parfois l'impression qu'il n'est pas encore assez reconnu. 

La psychologie de la sage-femme

Être sage-femme est une profession de passion mais elle engage aussi à s’adapter à des conditions de travail qui peuvent être difficiles : horaires irréguliers, charge de travail soutenue, travail de nuit, astreintes, stress et lourdes responsabilités. Elle a donc besoin de disposer d’une bonne gestion du stress, d’une grande résistance à la fatigue et d’être avant tout passionnée par son métier ce qui lui permettra tout de même de s’épanouir.

La non-reconnaissance

La majorité des sages-femmes souffrent aujourd’hui de la non-reconnaissance de leur métier. En effet, leur rôle et leurs pratiques restent encore à ce jour méconnus et sous-estimés à leurs yeux pour un grand nombre.

La fatigue s'installe dans une profession qui reste une vocation.

« Quand on a vu le SEGUR – le plan de revalorisation des carrières dans les hôpitaux – nous étions oubliées, hors case » déplore Nadia Sabatier Abidi , sage femme en libéral à Aix-les-Bains. 

« Cela reste un métier qui attire. On garde notre motivation, notre implication. Mais nos syndicats soulignent qu'il y a de plus en plus de jeunes qui ne vont pas au bout de la formation. Car les conditions sont de plus en plus difficiles. Il y a une fatigue qui s'installe avec des gardes très dures et un manque de reconnaissance. »

Source : France 3 - Christophe Van  Veen, France Bleu Pays de Savoie

Les sages-femmes ont le sentiment d’être les « oubliées » du Ségur de la Santé. Elles rapportent le manque d’effectifs, réclament une révision et une revalorisation de leur salaire et demandent à être considérées comme faisant partie intégrante du personnel médical.

Une enquête a été menée en juin 2020 et évoque l’épuisement émotionnel qui touche un bon nombre de sages-femmes : « Le nombre de sages-femmes françaises souffrant de syndrome d’épuisement émotionnel – burnout – est significatif puisque plus de 40% des cliniciennes salariées, 31% des cliniciennes libérales et 37,5% des enseignantes en sont victimes.»

L'essor de l'activité libérale

Ce phénomène engendre de nombreux départs de sages-femmes travaillant en maternité qui décident d’ouvrir leur propre cabinet pour exercer en libéral. Elles souhaitent être reconnues comme « les spécialistes de la grossesse » et pouvoir effectuer un suivi global de leurs patientes car en maternité, une sage-femme s’occupe en moyenne de trois patientes et cela les empêchent de veiller à la sécurité et le bien-être de la future maman.

Pour remédier à ça et défendre leur position, de nombreuses manifestations et pétitions sont organisées et de nombreuses sages-femmes y prennent part pour faire valoir leur parole et leurs ambitions. 

...mais le métier de sage-femme est avant tout un métier de passion !

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